Biographie d'Iggy Pop
BORN IN BOREDOMLAND
Tout à été dit ou presque sur la vie, les frasques de Iggy Pop, né James Osterbeg à Ann Arbor, bled du Michigan, il y a quelques années déjà.
Très peu d’informations sont parvenues jusqu’à nous de la nuit de folie qui a abouti à sa procréation. Même les fainéants de chez ROLLING STONE ont été incapables
de photographier sa naissance et d’interviewer Madame Pop en direct. C’est vous dire le peu de choses sur son enfance que vous allez apprendre en lisant cette prose !
Quoi qu’il en soit, nous devinons sans peine que l’adolescence du gamin se résume aux quelques vers de la chanson 1969. Respectons donc la volonté d’Iggy et n’en parlons
pas davantage, tellement elle sent le Prozac et l’emmerde la plus totale.
Sa carrière de rock star commence bizarrement derrière une batterie dans un combo qui s’appelle The Iguanas. Tiens donc ! Très vite, en bon observateur privilégié,
il constate que la meilleure place dans un groupe est tout de même celle de chanteur. Il crée donc les Stooges. En une paire d’album, THE STOOGES et FUNHOUSE,
il se démarque des autres musiciens du combo et devient la figure emblématique de toute une génération qui en a plein le dos des sixties hippies abrutissantes.
Pendant les années qui vont suivre, et jusqu’à la mort du groupe en 1974, les concerts d’Iggy ne seront qu’une succession de performances destroy sur fond de drogues dures.
Le meilleur résumé de cette période reste le très amphétaminé LP RAW POWER, première coopération plus ou moins réussie avec David Bowie. Pour les durs de dur, nous retiendrons
les images de Iggy marchant, tel un nouveau Messie, sur ses fans au festival de Cincinnati en 1970. Pour clore ce très bref historique des Stooges, nous dirons seulement
que Dave Alexander est le seul à s’en être bien sorti.
IN A RUT
Alors que les stars du futur mouvement punk en sont encore à composer leurs répertoires au fond des caves londoniennes, la carrière d'Iggy est au point mort.
Plus de groupe et plus de contrat discographique. Tout le monde l’a plus ou moins laissé tomber, lassé par les frasques de son iguane de personnage. Heureusement,
Bowie, alors au top de sa carrière, lui propose de retourner en studio pour un album solo. Le résultat est le plus que surprenant THE IDIOT, à l’atmosphère très bowienne
du sol au plafond. Si les fans des Stooges sont plutôt surpris par le son plutôt glacial de l’album, Iggy remporte un beau succès d’estime pour la première fois de sa carrière.
Certes, des voix s’élèvent pour faire remarquer que THE IDIOT n’est ni plus ni moins qu’un album de Bowie avec un autre chanteur et que le Thin white duke a allègrement
castré son poulain en faisant fi de sa personnalité mais, au final, les chansons sont tout aussi inquiétantes que sur tous les album des Stooges. La sauvagerie physique
s’est juste un peu intellectualisée.
L’album est enregistré en France, aux studios du château d’Hérouville et à Berlin. Les séances sont un peu hard, car Iggy est un peu flemmard. Ses années post-Stooges
lui ont un peu laminé la santé. Heureusement, en bon garde-chiourme conscient des immenses possibilités de son poulain, Bowie ne le lâche pas une seconde et veille
à lui faire perdre ses fâcheuses habitudes. Très vite, il est décidé que cet album sera le premier d’une trilogie basée sur le même principe sonore. L’album est à peine sorti,
suivi d’une tournée, en mars 77, que l’équipe reprend ses quartiers au Hansa Studio de Berlin pour enregistrer LUST FOR LIFE dans la foulée. Bowie est un peu moins présent
et laisse même Iggy composer un peu de musique. De ces différentes sessions, nous retiendrons une kyrielle de hits qui n’ont pas pris une ride en un peu plus de vingt ans.
De Nightclubbing à Sister Midnight, en passant par Lust For Life et The Passenger, le meilleur d’Iggy en très peu de temps !
LIVE !
Dès la sortie de THE IDIOT, Iggy part sillonner l’Europe et l’Amérique du nord accompagné de Bowie aux claviers. Tout de suite, c’est un succès.
La bête n’a rien perdu de ses qualités scéniques. Alors que le punk est maintenant bien implanté dans les esprits, c’est l’occasion pour le public de découvrir
l’homme qui a influencé tous ces nouveaux groupes. Il est la référence ultime pour tous les amateurs de nihilisme et de mode de vie déstructurée à l’extrême.
Les Sex Pistols clôturent leurs shows avec une interminable version de No Fun. Ils qualifient la chanson de véritable mantra de l’ennui. Les Damned, fin 76,
enregistrent 1970. Plus tard, Sid Vicious chantera I Wanna Be Your Dog et Search & Destroy avant d’y laisser sa peau. Pas de problème pour la génération destroy,
Iggy en est la clef de voûte.
En septembre 77, l’été de la haine a focalisé l’attention de tous les médias. Les Pistols ont finalisé No Fun en face B de Pretty Vacant.
L’atmosphère est au lynchage pour les punks iconoclastes et Iggy en profite pour sortir LUST FOR LIFE. La tournée suit et arrive à Paris le 23 septembre.
CE N’EST QU’UN AU REVOIR DAVID…
A la fin de l’année 1977, les rapports entre Iggy et Bowie se sont un brin détériorés. Le premier juge son poulain un peu trop destroy à son goût et Iggy en a marre de lever
le petit doigt chaque fois qu’il lui prend envie de pisser. Ils décident d’arrêter là leur collaboration. Pour des raisons de contrat, le troisième album studio se transforme
en live. Ce sera le très chaotique TV EYE LIVE 77 avec Bowie aux claviers sur certains titres de la tournée américaine de mars. Bizarrement, la trilogie studio se verra
finalisée presque dix ans plus tard de bien curieuse façon. Alors qu'Iggy et Steve Jones, anciennement guitariste des Sex Pistols, enregistrent les démos d’un futur album,
les comptables de Bowie s’aperçoivent qu’ils ont versé trop de royalties à Iggy. L’iguane se retrouve donc débiteur d’une coquette somme qu’il n’a pas envie, bien évidemment,
de rembourser. L’arrangement est donc trouvé : Bowie produira l’album BLAH BLAH BLAH. C’est non sans humour qu'Iggy révèlera la chose lors du concert Solidays de 1999
pendant une interview avec Philippe Manœuvre. Par la même occasion, remarquons au passage, qu’une nouvelle fois, David Bowie relance la carrière d’Iggy encore
au creux de la vague ! Ces deux-là sont faits pour s’entendre.
MAUVAISE PASSE
A partir de 1978 et jusqu’en 1983, Iggy enregistre plusieurs albums avec chaque fois des musiciens différents et de moins en moins de succès. Il s’épuise en tournées mal
préparées par des boites de disques qui s’en foutent royalement. Bien sûr, il faut bien reconnaître que SOLDIER, NEW VALUES, PARTY ET ZOMBIE BIRDHOUSE ne sont pas de grandes
réussites. Les chansons ne sont pas mauvaises, mais il y manque la touche de folie qui est la marque d’Iggy. On peut même dire que le summum de l’emmerde est atteint
avec ZOMBIE BIRDHOUSE, produit par Chris Stein de Blondie. Les concerts sont à l’avenant. Pour mémoire, citons brièvement la vidéo-souvenir LIVE IN SAN FRANCISCO
(25 novembre 1981). Soixante minutes à patienter pour quelque chose et que dalle au final… Incapable de gérer sa carrière, Iggy s’enfonce dans les concerts
de merde et dans la dope. En 1983, il se retrouve exactement au même point qu’à la séparation des Stooges.
Pendant ce temps, Bowie prépare la sortie de son nouvel album. Parmi les titres enregistrés, China Girl, chanson qu’il a écrit avec Iggy pour l’album THE IDIOT.
Le titre est tellement carton qu’il est édité en single et devient un hit mondial. Pour la première fois de sa vie, l’Iguane touche des droits d’auteur à plus savoir quoi en foutre.
Du jour au lendemain, sa vie change. Il est enfin stabilisé financièrement. Pas rancunier pour un clou envers son bienfaiteur indécrottable, Iggy ira,
chercher le Music Award de Bowie pour la meilleur chanson de l’année. Plein d’humour, il exprimera son étonnement d’avoir écrit une chanson à succès en 1976 sans s’en être aperçu !
Maintenant plein d’oseille, Iggy décide de faire un break salutaire assorti d’une bonne cure de désintoxication. Il nage en plein bonheur, trouve chaussure à son pied et fini
même par s’occuper de son fils.
BACK IN THE SADDLE
Profitant à fond de son tout nouveau temps libre, Iggy fait même un peu de cinéma. On peut brièvement le voir dans LA COULEUR DE L’ARGENT, le film de Scorcese, SID & NANCY
d’Alex Cox et même dans MIAMI VICE où sa prestation est finalement coupée au montage. En 1986, comme nous l’avons déjà dit, il coupe le cordon ombilical qui le reliait
encore à Bowie en le laissant produire l’album BLAH BLAH BLAH. C’est leur dernière collaboration, Iggy solde les comptes et veut marcher tout seul. Dans la foulée,
il reprend les concerts. C’est d’autant plus facile que, maintenant, il peut les produire et s’éviter les galères des années passées. Ainsi, d’octobre 86 à juillet 87,
il enchaîne quelque 130 concerts à travers le monde entier. Puis, c’est à nouveau un long break d’un an.
Pendant que ses fans patientent, Iggy, aidé, entre autres, par Steve Jones, peaufine ses nouvelles compositions dans le plus grand secret. Beaucoup de gens le pensent définitivement
assagi et rincé après son marathon de l’année passée. C’est donc avec une stupeur bien évidente qu’ils prennent l’album INSTINCT en pleine tronche. C’est le grand retour de l’Iguane.
Encore plus violent que RAW POWER ! Comme quoi, la sérénité mène à tout à condition d’en sortir. La tournée qui suit est peut-être la meilleur depuis le LUST FOR LIFE TOUR 77.
Le groupe qui l’accompagne arrache tout sur son passage. On note même la présence d’un ancien UK Subs à la basse. Malheureusement pour nous, la prestation parisienne est
une des plus poussives qui soit. Le groupe joue au Zénith et le son est abominable. Curieusement, lors du rappel, c’est tout le contraire. Iggy se rattrape et passe le public
au rouleau compresseur. Ouf, on a eu chaud !
1988 A BEAT’EM UP
Depuis INSTINCT, Iggy prend un malin plaisir à surprendre son public en sortant des albums radicalement différents. En 1990, c’est la sortie de BRICK BY BRICK
qui en étonne plus d’un. La pochette, géniale, est signée Charles Burns, un grand dessinateur de l’underground américain. Histoire de montrer qu’il n’a plus
besoin de Bowie pour faire des hits, Iggy se paye même un duo à succès avec une des chanteuses des B52’S. Dans la tournée qui suit, il se fait accompagner par le groupe de son fils.
En France, c’est à l’Olympia, qu’il choisit de nous fracasser les tympans. La place est tellement surbookée que la sortie de l’événement en vidéo permet à plus d’un détenteur
de billet de pouvoir enfin voir le concert. En 1993, AMERICAN CAESAR débarque dans les bacs. Tout de suite, c’est un tollé. Les médias américains prennent très mal le contenu
du disque. Iggy est heureux, c’est ce qu’il voulait. Sur la pochette du CD, un avertissement est directement imprimé “Parental Warning : This is An Iggy Pop Record ”. Très vite,
un avertissement légal est collé par dessus afin de ne pas choquer les ligues de bonnes mœurs. Malgré ça, il s’en trouve beaucoup pour s’estimer choquer par les paroles.
Suite à ça, les rapports avec Virgin se dégradent. Iggy en rajoute même dans les interviews qui suivent la sortie du très spécial (disons moyen) NAUGHTY LITTLE DOGGIE
en laissant entendre qu’il considère cet album comme une punition pour son label ! Sacré Iggy, c’est comme ça qu’on l’aime mais, malheureusement, il n’y a pas que le label
qui est puni dans l’histoire tant cet album manque de surprise (même s’il contient d’excellents titres comme I Wanna Live ou Innocent World.)
Parallèlement à ce disque, Iggy cartonne grâce à la B.O. du film TRAINSPOTTING qui remet le titre Lust For Life au goût du jour.
Pendant les années qui suivent, Iggy n’en fait qu’à sa tête : les concerts sont excellents et l’iguane écrit même en 1997 le générique d’un dessin animé complètement loufoque :
SPACE GOOFS (Les zinzins de l’espace).
En 1999, les rapports avec Virgin semblent de bien meilleure qualité alors que se profile la sortie de AVENUE B. Album plus intimiste que les précédent,
AVENUE B peut aussi bien être considéré par certains comme le nouveau LUST FOR LIFE tout comme d’autres vous assureront le contraire. Satisfait par le contenu de l’album
(qui est tout de même balaise), Virgin se fend même d’un communiqué de presse peu avant le premier concert de l’Elysée-Montmartre, le 08 novembre 1999. Persuadé que l’Iguane
s’est enfin assagi, Virgin annonce fièrement un concert faisant la part belle aux instruments acoustiques, afin de mettre bien en avant le côté crooner de Iggy sur lequel
le label compte à mort pour relancer les ventes. Evidemment, c’était sans compter sur l’homme qui commence le concert par No Shit, Nazi Girlfriend avant de passer au bout de quelques
morceaux à l’artillerie lourde habituelle avec Search & Destroy. Il y aura bien un passage acoustique au cours du show mais celui-ci sera tellement rapide qu’il ne marquera
pas vraiment les esprits présents. A partir de là, les rapports avec le label se refroidissent à nouveau, surtout que les ventes de l’album sont plus proches d’un
électroencéphalogramme plat qu’autre chose. Pourtant, Virgin insiste encore et arrache l’accord d’Iggy pour un show télé entièrement acoustique qui serait diffusé en fin d’année
sur une chaîne à péage française. Une nouvelle fois, c’est le délire question invités : Johnny Depp et Vanessa Paradis pour des duos sympathiques quoi que très anecdotiques.
Pour en finir avec ce concert pour la télé, dès le départ Iggy n’est pas enthousiaste. Très vite, il apprend qu’il ne jouera pas devant ses fans mais devant un public d’invités
triés sur le volet en tenues de soirée de surcroît ! Pour cette dernière raison, plusieurs journalistes refusent de se déplacer et préfèrent donner leurs invitations à des fans
purs et durs. C’est comme ça qu’une fan apprendra après le concert que suite à un problème technique, certains instruments doivent être enregistrés à nouveau et qu’Iggy
est d’une humeur de chien. Malgré toutes les qualités de AVENUE B, l’échec de l’album se confirme au cours de l’année 2000 et des rumeurs comment à circuler sur l’enregistrement
d’un album très musclé pour l’année suivante. Après quelques soucis, l’album BEAT’EM UP sort en 2001 malgré le décès du bassiste Mooseman au cours d’un règlement de compte entre
gangs. L’album surprend une nouvelle fois par son contenu hétéroclite : si les chansons sont effectivement beaucoup plus rentre-dedans que celles d’AVENUE B, la plupart font pas
mal de concessions à la vogue du Metal sans pour autant être exceptionnelles. D’un autre côté, vu les merdes habituellement sorties par l’industrie du disque, un album moyen
d’Iggy Pop reste un grand album n’en déplaise à tous les fans casse couilles qui préfèrent jouer aux perpétuelles insatisfaits, plutôt que de chercher à séparer l’ivraie
du bon grain chaque fois que sort un album d’Iggy. Avec BEAT’EM UP, il devient évident que les disques d’Iggy sont beaucoup trop longs pour être efficaces. Beaucoup de nouveaux
titres ne sont rien d’autre que du remplissage et nuisent à l’équilibre des albums. Depuis l’apparition du CD et la possibilité de remplir l’objet avec plus d’une heure
(et des fois plus…) de musique, la mode du bonus à tout crin perturbe les musiciens chaque fois qu’ils rentrent en studio. Alors qu’un album standard est constitué
de 10 à 12 chansons pour une durée maximale de 40 minutes, les maisons de disques prennent l’habitude de remplir les CD jusqu’à la gorge pour une raison de marketing
et la quantité prend alors le pas sur la qualité. Depuis plusieurs années, les albums d’Iggy contiennent des titres qui ne seraient même pas sortis
en face B à la grande époque du vinyle.
MAINTENANT
En 2002, alors que le nouvel album est en préparation, des bruits concernant une réunion des Stooges commencent à circuler sur Internet.
Et cela d’autant plus que les frères Asheton viennent jouer une paire de dates en Europe sans Iggy. Pendant ce temps, l’Iguane se débat avec quelques problèmes physiques
qui l’empêchent de briller sur scène comme à son habitude. Les concerts de l’été 2002 sont quelquefois assez moyens mais à force de se jeter dans la batterie tous les soirs,
il est un peu normal qu’Iggy soit quelques fois obligé de lever le pied. Malgré ça, à plus de 50 ans, ce type reste un miracle humain quand on voit ce qu’il est capable
de faire malgré une hanche et des genoux en carafe. Alors que les Trolls empilent les nouveaux titres en studio entre deux séries de concerts, les génies du marketing
de chez Virgin commencent à proposer des idées de collaboration avec tout un paquet d’artistes de la maison. Les pires bruits commencent à circuler et la rumeur devient officielle :
effectivement, Iggy va enregistrer un duo avec Sum 41. Alors que les fans commencent à déprimer, un coup de tonnerre éclate sur la toile : Iggy enregistre avec les Stooges !
Là, c’est tout de suite la folie et toute la planète Pop se met à spéculer à fond la caisse sur l’album qui s’annonce. Une nouvelle fois, SKULL RING déclenche une véritable bataille
d’Ernanie trois mois avant sa sortie quelque peu repoussée suite à des problèmes de pressage. Sur les 17 titres, 9 sont des duos avec Sum 41, les Stooges, Green Day et la chanteuse
techno-punkoïde Peaches ! Derrière ce florilège d’invités, les Trolls sont les grands cocus de l’histoire car leurs compositions, même si elles sont les meilleures de l’album,
sont complètement passées sous l’éteignoir à cause de l’encombrante présence des invités. D’un autre côté, les duos sont pour la plupart très écoutables, mais l’album est une nouvelle
fois beaucoup trop long pour espérer faire bander le fan à mort de A jusqu’à Z. Le 13 septembre 2003, Iggy & the Stooges se produisent pour la première fois en France lors du Bol d’Or
de Nevers – Magny Cour. Pendant plus d’une heure, c’est la folie totale devant environ 70 000 spectateurs. De l’avis des gens présents, c’est un des plus grands concerts
de rock and roll jamais donné en France.
Géant Vert
Merci à Thierry Wolf de FGL Music.